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On pourrait définir Violet, le premier long-métrage du belge Bas Devos, comme un film radicalement sensoriel. Jonas, un jeune flamand, assiste impuissant au meurtre d’un de ses amis et compagnon de BMX. Commence alors à la fois un processus de culpabilité, de deuil et d’isolation, dans un style qui évoque Elephant ou Paranoid Park de Gus Van Sant.

A une structure narrative classique focalisée sur la narration, Bas Devos adopte une approche plus expérimentale et visuelle pour dépeindre son récit de perte de connection et d’isolation. C’est à travers une image surréaliste et un son onirique que l’on observe la tentative de Jonas de se ré-insérer auprès de son groupe d’ami et de sa famille. La démarche artistique de Davos est très focalisée sur les sens, offrant une ouverture sur la sensibilité de Jonas.

Dans une interview dans Filmlinc, Bas Devos déclarait être attiré par cet instant où l’histoire prend fin, mais où l’image et le son s’attardent. C’est cette expérience du deuil comme d’une réalité déformée qui l’a conduit à réaliser Violet.

Un film méconnu qui plaira définitivement aux amateurs de cinéma expérimental et aux esthètes via son approche abstraite de l’image et des sons comme véhicule des sentiments.

Présenté dans de nombreux festivals européens (Berlin, New Horizons, Premiers Plans d’Angers, etc.), mais très peu distribué, Violet est un véritable outbuster en tant que représentant d’une nouvelle mouvance européenne expérimentale qui fait sa route en dehors des circuits mais offre un souffle véritablement nouveau.

Regarder le film sur Outbuster

Revue de presse :

Filmdeculte

Cinergie

Indiewire (anglais)

Hollywood reporter (anglais)

Variety (anglais)

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